Contrôle des benefices excessifs.

BENEFICES EXCESSIFS

A l’origine de tout ce qui est humain il y a un dévouement altruiste. Avant de quitter un endroit les anciens nomades avaient la coutume de laisser des provisions pour le prochain voyageur. Les réussites de la première parole apportèrent l’abondance. Et justement l’expansion de ces premières abondances permit l’apparition du pillage et la structuration d’une pensée belliciste qui caractérise encore nos sociétés les plus dynamiques.

La femme a été la première monnaie d’échange des sociétés guerrières. Le pouvoir que nous accordons aujourd’hui à nos monnaies vient des délires pervers de nos pensées collectives. Tout négociant qui achète pour vendre plus cher, ce qui nous semble aujourd’hui logique, pratique la plus-value. Le marché industriel s’est développé en imposant le droit à la plus-value.

En 1971 le gouvernement de Salvador Allende au Chili avait créé une loi pour contrôler les bénéfices excessifs. Pour les puissants de l’économie mondiale de cette année-là l’exemple de cette loi apparaissait comme une menace que d’autres pays pouvaient être tentés d’imiter. En 1973 un coup d’état militaire mit fin à l’expérience Allende.

L’histoire de la nationalisation du cuivre chilien, l’entrée dans la comptabilité de la Anaconda Coopper qui avait chaque année multiplié par sept son capital de départ pendant des dizaines d’années montrent les exagérations d’exploitation qui finissent toujours mal. Mais dans le très long terme les idées humanistes deviennent indispensables. La création d’un volet économique des Nations Unies habilité à exiger la transparence des comptabilités multinationales est une urgence…

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